Dior, on adore

octobre 26, 2022
14:36

Depuis sa création en 1947 par Christian Dior la maison éponyme se lance aussi tôt dans la mode et la haute couture.

Cette création a été possible grâce à l’impulsion du « Trimard du tissu », Marcel Boussac, qui a donné toute sa confiance au couturier, en investissant 60 millions de francs et en permettant que la maison de couture soit à son nom.

Son mécénat de départ s’est révélé payant. Tandis qu’à l’époque il suffisait de trois mètres de tissu pour faire une robe, il en faut à présent vingt pour créer une robe Christian Dior.

La fameuse silhouette Dior

Dès sa première collection, la ligne « corolle », il crée une nouvelle tendance qui sera appelé le « New look ». Le New Look est caractérisé par une taille très marquée et des épaules rondes. Grâce à la silhouette Dior, il a connu un succès mondial. Avec cette collection, on assiste aussi à la naissance d’une nouvelle femme, à qui il redonne le goût de plaire, de suggérer le désir.
Il pousse même son génie jusqu’à oser se démoder lui même pour surprendre. Sa ligne « haricot vert » en est le parfait symbole.

Un succès fulgurant

Visionnaire, il part aux États-Unis à la conquête de ce marché en plein boom moins d’un an après le lancement de sa première collection. Il devient le couturier des stars après avoir été le premier à organiser des défilés à l’échelle planétaire et se servir des radios entre autres.

Il est également celui qui a remis les notions et les images liées au luxe sur le devant de la scène après une longue période d’insécurité et d’angoisse. En 1957, sa maison assure plus de la moitié des exportations de la couture française et ses activités sont étendues dans quinze pays en moins de onze ans.

Des successeurs talentueux aux commandes

Dès 1947, le visionnaire couturier français, avait fait un pari risqué mais gagnant en lançant sa maison de couture et sa première collection, ainsi qu’une société de parfum en parallèle dont la première fragrance s’appelle Miss Dior. Pour lui, le parfum « est le complément indispensable de la personnalité féminine, c’est la touche finale d’une robe. » Depuis, ses successeurs n’ont de cesse de veiller au respect scrupuleux des traditions d’élégance du maître. Son premier successeur, Yves Saint-Laurent, a connu un véritable triomphe avec sa première collection dans les années 50. A son départ, en 1960, Marc Bohan reprend l’entière responsabilité de la direction artistique jusqu’en 1989. Il restera fidèle jusqu’à la fin au travail de créateur de la marque. Tout comme Gianfranco Ferré, qui prend sa suite avec un sens égal de l’architecture et de la flamboyance originale.

Les années 90 seront synonymes de changements d’organisation pour la maison prestigieuse, lorsqu’elle passe sous le contrôle du magna du luxe Bernard Arnault. Le président du groupe LVMH est le moteur de la réunification des parfums et de la couture, séparés depuis 1968. Il est également celui qui choisira John Galliano pour redonner à Dior du punch et de la visibilité, en 1996.
Mission accomplie car le Britannique provocateur et imprévisible rend ses défilés incontournables. Il est aussi celui qui fait de l’accessoire une composante fondamentale.

La force actuelle de Dior, c’est incontestablement la création et la diversité de ses créateurs. Victoire de Castellane dirige la joaillerie, tandis que Hedi Slimane prend de plus en plus d’importance à la direction de la ligne homme communément appelé « Dior Homme par Hedi Slimane », en y incluant avec force et talent des lignes de prêt-à-porter et toute une ligne d’accessoires branchés qui se vendent bien. Depuis 2008, la ligne de Dior Homme est dirigée par Kris Van Assche.

Les recettes qui ont fait le succès et qui font actuellement le succès de la maison Christian Dior sont très caractéristiques du milieu du luxe : créativité frisant l’outrance, qualité, passion, innovation, culture, notion du rêve et sensibilité artistique.